Adrar nouveau « gisement laitier » du pays
- 21 août 2024 / Actualité / 232 / Hejer
Adrar nouveau « gisement laitier » du pays
Les Qataris s’engagent à mettre en place d’un projet dans le grand sud du pays dix fois plus grand que celui réalisé au Qatar en 2014 pour un investissement de 3,5 milliards de dollars. Ce projet de production de lait en poudre de Baladna à Adrar a pour objectif de transformer le paysage agricole du pays pour répondre à près de 50% du besoin du marché national en produit laitier, d’après les responsables de la marque qatarienne. « Ce projet, dix fois plus vaste que celui du Qatar, représente une opportunité significative pour l’économie algérienne », avance un responsable de la société qatarie.
Le projet en question qui sera implanté sur une superficie 117 000 hectares, divisée en trois pôles : une ferme de production de céréales et de fourrage, une ferme d’élevage de vaches ainsi qu’une usine de production de lait en poudre. Ramez Al Khayyat, représentant de Baladna, a souligné que le projet permettra de produire près de 194 000 tonnes de lait en poudre par an. Le choix de la région d’Adrar pour l’implantation de ce projet s’explique, selon les responsables du groupe qatari. Les représentants de Baladna ont expliqué que cette région, riche en ressources naturelles, est particulièrement adaptée à l’élevage bovin.
Dans ce sens, les deux parties ont procédé le mois d’avril dernier à la signature d’un accord pour la mise en place de ce géant projet qui permettra une production de 2 millions m3 de litre de lait par jour. Une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la volonté de l’Algérie d’atteindre l’autosuffisance en matière de production laitière.
Selon les responsables de la société qatarie, le projet d’Adrar sera équipé de l’une des technologies les plus avancées pour l’adapter au climat de la région favorable à l’élevage du caprin. Ce qui fait que le choix de cette région n’est pas anodin, puisque le climat sec de la région est considéré comme étant parfaitement favorable à l’élevage de vaches, permettant ainsi à Baladna d’appliquer les technologies de pointe qu’ils utilisent déjà au Qatar, selon Julian Marcolini, l’un des responsables de la société qatarie dans une déclaration à la télévision algérienne.
La mise en place du projet est prévue pour 2026 avec une capacité de production de près de 200 000 tonnes de lait en poudre, une manière de substituer aux importations de ce produit qui arrive en deuxième position des dépenses alimentaires du pays d’une facture annuelle de plus de 600 millions de dollars. Ledit projet comprend l’installation et le développement d’une ferme laitière pouvant accueillir 20 000 têtes de vaches à ses débuts en vue de produire 300 millions de litres de lait par an. Selon les détails, ce projet intègre aussi le développement d’une exploitation agricole de 113 000 hectares au sud-ouest du pays.
Le projet en question démarrera avec 10 000 vaches laitières à haut rendement avant de doubler la production graduellement dans les années à venir pour atteindre un niveau optimal. Ledit projet ne se limite pas uniquement à l’élevage des bovins mais aussi à la production céréalière et la fourrage et une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre. En d’autres termes, il s’agit d’un projet intégré auquel l’Algérie compte réaliser en partenariat avec les Qataris pour réduire à la fois la facture des importations et répondre à une demande locale croissante en la matière.
source: https://lalgerieaujourdhui.dz/