L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO a revu à la hausse ses prévisions relatives aux récoltes de la campagne en cours dans son Bulletin sur l’offre et la demande de céréales publié hier.
La production céréalière mondiale en 2023 est estimée à 2823 millions de tonnes, soit une hausse de 0,9% par rapport à l’année dernière et un total 10,3 millions de tonnes supérieur au dernier record en date, atteint en 2021.Les prévisions portant sur la production de blé de la Fédération de Russie et de la Türkiye et celle du maïs des Etats-Unis d’Amérique ont été relevées, tandis que la production attendue en Argentine et au Brésil a été légèrement ajustée à la baisse.
La FAO prévoit également une progression de 0,8% de la production mondiale de riz en 2023-2024 par rapport à la dernière campagne de commercialisation. Aussi, l’utilisation totale de céréales dans le monde en 2023-2024 est estimée à 2813 millions de tonnes, soit 1,1% de plus qu’en 2022-2023.Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2024 devraient augmenter de 2,7 % par rapport à leurs niveaux d’ouverture et atteindre un nouveau record. Selon les dernières prévisions, le rapport stocks/utilisation de céréales dans le monde en 2023-2024 s’élèverait à 30,8%, indiquant un niveau d’offre encore confortable dans l’ensemble. Les échanges mondiaux de céréales en 2022-2023 devraient se contracter légèrement pour s’établir à 468,4 millions de tonnes, soit un recul de 1,8% par rapport au niveau de 2022-2023.
Par ailleurs, le niveau de référence des prix mondiaux des produits alimentaires s’est maintenu en novembre, la hausse des prix des huiles végétales ayant compensé le fléchissement des cours internationaux des céréales. C’est ce qu’a fait savoir hier la FAO dans sa dernière note également publiée hier.
Ainsi, l’Indice FAO des prix des produits alimentaires, s’est établi en moyenne à 120,4 points en novembre, soit un niveau inchangé par rapport au mois dernier et de 10,7% inférieur à celui de novembre 2022.Pour les céréales, l’indice a baissé de 3% rapport au mois d’octobre. En novembre, les cours internationaux des céréales secondaires ont reculé globalement de 5,6%. La FAO explique cette baisse par la forte régression des prix du maïs, alors que ceux du blé affichaient une diminution de 2,4%. En parallèle, l’Indice FAO des prix des huiles végétales a augmenté de 3,4 % par rapport au mois d’octobre. L’Indice FAO des prix des produits laitiers a connu une augmentation de 2,2 % par rapport à octobre.
Et ce du fait «d’une forte demande à l’importation du beurre et du lait écrémé en poudre de la part des acheteurs d’Asie du Nord-Est ainsi que de l’accroissement de la demande interne en Europe occidentale à l’approche des vacances d’hiver», explique l’organisation onusienne, qui relève par ailleurs une hausse de l’Indice FAO des prix du sucre de 1,4% par rapport au mois dernier.
Les prix du sucre ont enregistré en novembre une valeur moyenne supérieure de 41,1% au même mois de l’année dernière.
«Ce qui s’explique principalement par les préoccupations accrues que suscitent les disponibilités mondiales à l’exportation dans un contexte de détérioration des perspectives de production dans deux des principaux pays exportateurs, la Thaïlande et l’Inde, en raison de conditions météorologiques très sèches sous l’effet du phénomène El Niño3», analyse la FAO. Pour la viande, l’indice a fléchi de 0,4%.