Champ pétrolier de Kafra et gazoduc transsaharien : Le Niger renouvelle son serment
- 31 août 2024 / Actualité / 232 / Hejer
Champ pétrolier de Kafra et gazoduc transsaharien : Le Niger renouvelle son serment
La brume s’est dégagée sur l’un des grands projets du siècle sur le continent africain, le gazoduc transsaharien, qui, après une année de suspense, connaît aujourd’hui une nouvelle avancée, notamment avec l’engagement de la partie nigérienne dans ce projet. En fait, le gazoduc transsaharien et la reprise de l’activité de Sonatrach sur le marché nigérien dans le bloc Kafra sont perçus comme étant d’importants projets qui devront façonner l’avenir du Niger, d’après le directeur général au ministère nigérien du pétrole, Chaibou Ibrah Abdoul Nasser.
Dans un entretien accordé à l’agence nigérienne de presse, Chaibou s’est réjoui de la reprise de la coopération avec l’Algérie, en affirmant que ces deux grands projets, qui ont été au cœur des discussions le 7 août lors de la visite de la délégation algérienne à Niamey, «présentent des grandes opportunités pour le Niger».
Pour ce qui est de la reprise de l’activité de Sonatrach, le haut responsable au ministère nigérien du pétrole affirme que le groupe public Sonatrach qui «a fait des découvertes sur ce bloc Kafra et a relevé un potentiel pétrolier énorme qui peut être exploitable par cette entreprise. Donc, conformément au contrat de partage de production, cette entreprise tiendra ses engagements et nous espérons une mise en production de ce bloc dans les plus brefs délais», indique-t-il.
La mise en valeur du champ pétrolier du bloc Kafra devrait permettre au Niger d’augmenter sa production de pétrole de 90.000 barils par jour, atteignant ainsi 110.000 barils quotidiens. Les travaux incluront le forage de quatre nouveaux puits, dont les résultats détermineront la poursuite du développement du champ. Si les résultats sont positifs, cette avancée permettra d’accélérer le projet et d’obtenir une vision plus claire de ses perspectives.
«Le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards»
En fait, la reprise de l’activité de Sonatrach sur le marché nigérien a ouvert grandement les portes devant la poursuite de la réalisation du gazoduc transsaharien, dont la partie nigérienne est restée bloquée depuis le mois juillet 2023. S’exprimant sur ce dossier, le directeur général au ministère du pétrole a renouvelé l’engagement de son pays pour la mise en place du projet qui sera bénéfique pour les trois pays. Le gazoduc transsaharien devrait relier à partir de 2027 le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger pour transporter du gaz naturel nigérian vers l’Europe. «Il va traverser le Niger sur plus de 1000 km, et c’est une coopération entre le Niger, le Nigeria et l’Algérie. Alors grâce à des discussions qui se sont tenues antérieurement, les ministres de ces trois pays ont pris des engagements pour réaliser ce gazoduc pour alimenter le marché international en gaz en provenance de ces trois pays», explique le cadre du ministère nigérien du pétrole, qui est revenu sur l’impact économique de ce grand projet sur son pays. Selon ce dernier «en plus de la taxe de passage, le Niger pourrait exploiter ce canal pour l’exportation du gaz dans les années à venir», explique-t-il, avant de rappeler le potentiel de son pays en matière de réserves prouvées en gaz naturel. «Je vous rappelle que le Niger détient un potentiel gazeux de plus de 23 milliards de mètres cubes qui sont approuvés et qui sont prêts à être mis en exploitation», a-t-il souligné. Désormais, en tenant compte de l’évolution de la situation dans la région, la réouverture du Niger sur la coopération actée avec l’Algérie et le Nigeria ces dernières semaines est perçue une nouvelle étape dans ce grand projet africain dont la date de réception est prévue pour 2027. Actuellement, sur les 4200 km de ce pipeline qui devrait lier Lagos- Niamey- Alger, il ne reste que 1800 km dont 1000 km au Niger, 700 en Algérie et 100 km au Nigeria.
source: https://lalgerieaujourdhui.dz/