Le Maroc a attiré 9,5 milliards de dollars d’investissements chinois en batteries électriques
- 01 novembre 2023 / Actualité / 310 / Hejer
Le total des investissements chinois annoncés en 2023 dans l’industrie automobile au Maroc s’élève à environ 9,5 milliards de dollars, un record.
L’intérêt chinois pour le Royaume chérifien n’est pas sans raison. Derrière cela, se cachent des facteurs allant du développement des relations diplomatiques entre les deux pays, à la volonté des entreprises chinoises de contourner les restrictions américaines. Ainsi qu’à la détermination de la plus grande économie d’Asie à renforcer sa présence sur le continent africain et notamment au Maroc.
Infrastructure existante
Le Maroc dispose déjà d’une plateforme de fabrication automobile moderne, dirigée par Renault et Stellantis. Avec une capacité de production annuelle d’environ 700 000 véhicules. Il est prévu d’atteindre le seuil d’un million de voitures d’ici 2030. Les exportations du secteur atteindraient 14 milliards de dollars en 2023.
En outre, les excellentes relations diplomatiques entre Rabat et Pékin sont à la base de l’essor des investissements chinois dans le Royaume. La Chine est l’un des principaux partenaires commerciaux du Maroc, avec des échanges commerciaux de 7,5 milliards de dollars. Certes, la balance commerciale penche largement en faveur du géant asiatique, les importations sont 22 fois les exportations.
D’ailleurs, le roi Mohammed VI a effectué trois visites en Chine. La dernière remonte à 2016, lorsqu’un accord de partenariat stratégique a été signé couvrant plusieurs secteurs. Puis, en 2022, Rabat a également participé à l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route ». Laquelle prévoit d’injecter des dizaines de milliards de dollars d’investissements dans les pays situés le long du corridor économique.
L’attractivité de l’industrie des batteries
De plus, les investissements chinois annoncés au Maroc en 2023 se sont concentrés sur la fabrication de batteries de voitures électriques. Le pays suscitant un grand intérêt en raison de la disponibilité des matériaux utilisés dans la fabrication de ses batteries, comme le cobalt et le phosphate.
Le plus gros investissement chinois dans ce domaine a été annoncé en mai par le groupe GOTION High-Tech, pour établir un système industriel de production de batteries de voitures électriques et de systèmes de stockage d’énergie. Avec des investissements estimés à environ 6,3 milliards de dollars.
En septembre, le fabricant de composants pour batteries CNGR Advanced Material a annoncé son intention de construire une base industrielle au Maroc pour un coût de2 milliards de dollars. Auparavant, en avril, le groupe BTR New Material, qui produit des composants pour batteries de véhicules électriques, s’était engagé à investir 1,2 milliard de dollars dans une unité de production. Portant ainsi le volume total de ces trois investissements à représenter 9,5 milliards de dollars.
Un marché potentiel d’un milliard de consommateurs
Le Royaume dispose de 54 accords de libre-échange qui permettent à ses produits d’accéder à des marchés dont le nombre total de consommateurs est estimé à plus d’un milliard de personnes. Cela constitue un facteur important pour soutenir le flux des investissements directs étrangers, y compris chinois.
L’accord le plus important dont dispose le Maroc est celui signé avec les Etats-Unis. C’est un point attractif pour les producteurs chinois souhaitant exporter vers le pays de l’oncle Sam et l’Europe, face aux nouvelles politiques protectionnistes.
L’industrie automobile marocaine a pu construire un système intégré qui comprend plus de 260 usines, avec une tendance constante vers les voitures électriques. Puisqu’environ 50 000 voitures électriques sont actuellement produites chaque année. Selon les autorités, le Maroc est classé premier site à l’échelle mondiale en termes de compétitivité liée aux prix, devançant l’Inde et la Chine. Un modèle à suivre.
source: https://www.leconomistemaghrebin.com