Sommet Chine-Afrique : l’Algérie appelle à intensifier la coopération
- 06 septembre 2024 / Actualité / 242 / Hejer
Sommet Chine-Afrique : l’Algérie appelle à intensifier la coopération
Lors du 4e Sommet Chine-Afrique, l’Algérie a réitéré son engagement en faveur de l’initiative « la Ceinture et la Route », appelant à intensifier les efforts pour répondre aux besoins des pays africains. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf a plaidé pour un partenariat renforcé entre la Chine et l’Afrique, ancré dans des principes de respect mutuel et de bénéfices partagés.
« Une coopération fructueuse et prometteuse »
Dans son discours prononcé à Pékin, M. Attaf a salué l’unanimité des pays africains autour de cette initiative. « La Ceinture et la Route de la soie représente aujourd’hui une des facettes fondatrices et structurantes de la coopération fructueuse et du partenariat prometteur entre l’Afrique et la Chine », a déclaré le ministre. Il a souligné l’adhésion collective des États africains, illustrée par la signature de plusieurs mémorandums d’entente pour la mise en œuvre des projets liés à cette initiative.
Attaf a également rappelé que les relations sino-africaines reposent sur « un legs historique commun d’amitié, de solidarité et d’entente ». Il a mis en avant le soutien de la Chine aux luttes africaines pour la libération du joug colonial, ainsi que le soutien des pays africains au retour de la Chine au sein des Nations Unies. « Cette coopération est fondée sur un partenariat équilibré, loin des surenchères politiques et des marchandages provocateurs », a-t-il insisté.
Une convergence avec l’Agenda 2063 de l’Union africaine
L’initiative « la Ceinture et la Route » s’aligne sur les objectifs de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, un plan stratégique visant à transformer le continent. M. Attaf a expliqué que l’Afrique aspire à une « infrastructure solide, interconnectée et de haute qualité », capable de stimuler l’unité et l’intégration continentale. Il a salué les résultats obtenus dans le cadre du partenariat sino-africain, notamment la réalisation de projets d’envergure comme la construction de chemins de fer, la création de ports et d’aéroports, ainsi que l’ouverture de nouvelles lignes de transport terrestre et maritime.
Cependant, M. Attaf a souligné l’ampleur des défis qui restent à relever : « Le manque d’infrastructures dans notre continent réduit la croissance de 2 % et diminue la productivité de près de 40 %« , a-t-il affirmé, appelant à poursuivre et intensifier la réalisation des projets d’infrastructures en Afrique.
Depuis son adhésion à l’initiative, l’Algérie a renforcé son partenariat avec la Chine, notamment dans le cadre de projets d’infrastructures prioritaires. « L’Algérie insiste sur la nécessité de maintenir cette cadence positive dans la construction conjointe de l’initiative afin de répondre de manière optimale aux besoins et priorités des pays africains », a souligné M. Attaf.
Pour surmonter les obstacles financiers, il a proposé de renforcer la complémentarité entre les institutions financières africaines et les structures chinoises impliquées dans les projets de « la Ceinture et la Route ». « Le déficit de financement pour les infrastructures nécessaires en Afrique est estimé entre 130 et 170 milliards USD par an« , a-t-il rappelé.
Le ministre a également exprimé le souhait de l’Algérie d’étendre cette coopération à l’échelle régionale, notamment par le développement de réseaux interconnectés de routes, chemins de fer, électricité, gaz et fibre optique. « Nous avons pour ambition d’unir les infrastructures nationales avec celles de notre voisinage et notre profondeur africaine », a-t-il ajouté.
Un partenariat « privilégié et prometteur »
En conclusion, M. Ahmed Attaf a réaffirmé le soutien indéfectible de l’Algérie au partenariat Afrique-Chine et a exprimé son optimisme quant à l’avenir de cette coopération : « Nous aspirons à la réalisation de davantage d’acquis sur la voie de ce partenariat privilégié et prometteur », a-t-il conclu, soulignant l’importance stratégique de ce lien pour l’avenir du continent africain.
source: https://www.echosplus.com/