Zone de libre-échange entre l’Algérie et la Tunisie : vers une nouvelle ère économique
- 08 octobre 2024 / Actualité / 164 / Hejer
Zone de libre-échange entre l’Algérie et la Tunisie : vers une nouvelle ère économique
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a récemment annoncé l’établissement imminent d’une zone de libre-échange avec le Niger, suivi de projets similaires avec la Tunisie et la Libye.
Cette initiative vise à contrer la spéculation sur les marchandises et à renforcer les échanges commerciaux entre ces nations. La création de cette zone de libre-échange est perçue comme un moyen d’améliorer les économies algérienne et tunisienne, qui ont toutes deux traversé des périodes difficiles.
Une intégration économique nécessaire
L’Algérie et la Tunisie partagent une frontière et une histoire communes, mais leurs échanges commerciaux sont restés en deçà des attentes. La mise en place d’une zone de libre-échange pourrait transformer cette dynamique en facilitant le commerce sans les entraves habituelles des droits de douane.
Les deux pays cherchent à dynamiser leurs économies respectives, souvent dépendantes de secteurs traditionnels, en explorant de nouvelles opportunités commerciales. Cette démarche pourrait également réduire les activités de contrebande qui prospèrent le long de leur frontière commune, favorisant ainsi un commerce plus régulier et structuré.
Avantages potentiels de la zone de libre échange
L’établissement d’une zone de libre-échange entre l’Algérie et la Tunisie pourrait avoir des répercussions significatives sur les investissements étrangers en Tunisie. Cette initiative vise à renforcer les échanges commerciaux et à favoriser une intégration économique plus étroite entre les deux pays, qui partagent des intérêts économiques communs.
La création de cette zone de libre-échange pourrait rendre la Tunisie plus attractive pour les investisseurs étrangers. En supprimant ou réduisant les droits de douane sur les marchandises échangées, cette zone facilite l’accès aux marchés algérien et tunisien, offrant ainsi aux entreprises une opportunité d’accroître leurs activités sans les coûts supplémentaires liés aux taxes douanières.
Les investisseurs pourraient également bénéficier d’un cadre réglementaire plus favorable, propice à l’implantation de projets dans divers secteurs, notamment le commerce, l’agriculture et les services.
L’initiative pourrait également stimuler le développement des infrastructures en Tunisie. Avec un accent mis sur l’amélioration des infrastructures à travers des partenariats public-privé, la zone de libre-échange pourrait inciter les investissements dans des projets d’infrastructure essentiels, tels que le transport et la logistique. Cela non seulement améliorerait la compétitivité des entreprises tunisiennes, mais attirerait également des capitaux étrangers désireux de profiter d’une meilleure connectivité régionale.
Enfin, cette zone de libre-échange pourrait contribuer à la diversification de l’économie tunisienne. En facilitant l’accès aux marchés algériens et en encourageant les échanges commerciaux, la Tunisie pourrait réduire sa dépendance à certains secteurs traditionnels tout en développant de nouvelles industries. Cela serait particulièrement bénéfique dans un contexte où le pays cherche à renforcer sa résilience économique face aux fluctuations du marché mondial.
Perspectives d’avenir
La volonté affichée par Tebboune de ne pas adhérer à des blocs économiques plus larges, tout en cherchant à établir des zones de libre-échange bilatérales, soulève des questions sur cette stratégie.
Toutefois, si ces initiatives sont bien mises en œuvre, elles pourraient contribuer à une intégration régionale plus forte et à une meilleure résilience face aux crises économiques mondiales. Les deux pays pourraient ainsi se positionner comme des acteurs clés dans le développement économique du Maghreb.
L’annonce d’une zone de libre-échange entre l’Algérie et la Tunisie représente une étape significative vers une coopération économique renforcée. Alors que les deux nations cherchent à surmonter leurs défis respectifs, cette initiative pourrait ouvrir la voie à un avenir plus prospère pour leurs économies tout en favorisant une intégration régionale durable.
source: https://www.tunisienumerique.com/