Des détenteurs d’eurobonds approuvent le programme d’échange du gouvernement ghanéen

 Le soutien apporté par les détenteurs d’euro-obligations au programme d’échange de ces titres de créances, proposé par le gouvernement marque une étape cruciale du processus de reprofilage de la dette du pays.

Un comité de détenteurs d'euro-obligations du Ghana a annoncé, ce jeudi 5 septembre 2024, son soutien au programme d’échange des titres de créances lancé plus tôt dans la journée par le gouvernement ghanéen, dans le cadre d’un processus de restructuration de la dette du pays.

« Le comité considère que les conditions juridiques et financières de l'offre d'échange et de la sollicitation de consentement sont conformes à l'accord de principe conclu entre le comité et le Ghana en juin 2024 », a déclaré le groupe dans un communiqué.

« En soutenant l'offre d'échange, le comité réitère l'importance pour le Ghana de maintenir ses réformes économiques, y compris dans l'établissement d'ancrages budgétaires et de dettes crédibles », a-t-il ajouté, notant que « de telles réformes seront nécessaires pour que le Ghana retrouve l'accès aux marchés internationaux au fil du temps et atteigne ses objectifs de développement ».

Le Ghana a conclu, fin juin dernier, un accord avec les détenteurs de ses euro-obligations sur la restructuration de 13 milliards de dollars de dettes. Dans ce cadre, il a lancé le programme d'échange d'euro-obligations pour conclure le processus de restructuration de sa dette.

Ce programme offre aux créanciers le choix entre deux options. La première consiste en une décote de 37 % et l’obtention de nouvelles obligations arrivant à échéance en juillet 2029 et en juillet 2035, assorties d’un taux d'intérêt de 5 % à partir de l’année en cours jusqu'en juillet 2028, puis de 6 % par la suite.

La seconde option prévoit l’échange des anciennes obligations contre de nouveaux titres de dette arrivant à échéance en janvier 2037 et ayant un taux d'intérêt de 1,5%, sans aucune décote.

Pour rappel, le Ghana a déjà signé le 12 juin, un accord avec ses créanciers bilatéraux sur la restructuration de 5,4 milliards de dollars de dette, après avoir achevé avec succès la restructuration d’une grande partie de sa dette intérieure.